ÉLÉMENTS FERTILISANTS
LE CYCLE DES ÉLÉMENTS
Les déjections animales ont traditionnellement été utilisées comme fertilisant pour les productions
végétales. Ce processus de recyclage des éléments nutritifs rejetés, incluant la production animale et les
produits végétaux nécessaires à leur alimentation, est une manière durable d’assurer une balance et une
récupération de ces éléments (Jongbloed et Lenis, 1993). Toutefois la nouvelle tendance de développer la
production animale sur une base intensive, en augmentant de manière importante la capacité des
bâtiments d’élevage, peut mener à des situations débalancées du point de vue du recyclage des éléments
nutritifs/fertilisants. La concentration de l’élevage dans certaines régions, les améliorations de la
productivité et de la mécanisation, l’importation d’aliments pour animaux et le développement de
fertilisants inorganiques à faibles coûts sont tous des éléments qui jouent un rôle important dans la gestion
des éléments fertilisants d’origine animale. Des situations débalancées aux niveaux des éléments
fertilisants peuvent être observées au niveau de la ferme ou au niveau d’une région lorsque l’ensemble des
fertilisants d’origine animale et des engrais inorganiques qui sont épandus excèdent les besoins en
fertilisants des cultures et d’un sol donné (Jongbloed et Lenis, 1992). De plus l’efficacité globale des
fermes pour la rétention des éléments nutritifs/fertilisants est très faible. Par exemple pour la production
porcine, 3.6 à 10% du potassium (K) de la ration est retenu par l’animal et, pour l’azote (N) et le
phosphore (P) de 18 à 40% des intrants sont retenus (de Lange, 1997). Comme le décrit de Lange (1996),
la situation des éléments nutritifs/fertilisants de l’Ontario peut être présentée comme suit: pour chaque
truie en inventaire par an, 18 porcs destinés à l’abattage sont produits. Les éléments fertilisants rejetés
d’une telle production sont approximativement 114 kg de N, 23 kg de P et 70 kg de K. Ces quantités
seront excrétées dans le lisier et de celles-ci, environ 70% du N, 65% du P et 70% du K proviendront des
porcs qui sont au stade de croissance-finition (de Lange, 1996). Cette situation peut créer de la pollution
et des nuisances (voir les autres sections du document) si le cycle des éléments nutritifs/fertilisants n’est
pas bien balancé.
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