La littérature a démontré que la séparation de l’urine et des fèces sous les lattes et le retrait
fréquent des deux fractions restreint les émissions de gaz et d’odeurs provenant du
bâtiment, et ce, jusqu’à 50%. Le principal objectif était de comparer, dans un même
montage expérimental, différents systèmes de gestion des déjections sur divers aspects
relatifs à la qualité de l’air. Pour ce faire, le dispositif expérimental comprenait 5
traitements, dont 3 systèmes de séparation distincts (gratte en « V », filet, courroie). La
fréquence de grattage et l’efficacité du procédé de séparation ont été étudiées.
L’expérimentation s’est déroulée dans 12 chambres identiques, complètement
indépendantes et ayant chacune leur propre système de gestion des déjections. Chacune des
chambres accueillait quatre porcs élevés de 30 à 80 kg, et ce, sur une période de huit
semaines par élevage. Les résultats ont démontré qu’il y a un effet significatif du traitement
sur les émissions d’ammoniac (p=0,02). Sans le procédé de séparation, le retrait des
déjections à tous les 2-3 jours a réduit de manière significative les émissions d’ammoniac
de 46% (52,7 mg jour-1 kgporc
-1). Au cours d’une période d’entreposage de 2-3 jours, la
séparation de l’urine et des fèces directement sous des lattes a permis une réduction
significative de 49% (50,0 mg jour-1 kgporc
-1) des émissions d’ammoniac. Les différents
systèmes de séparation ont eu la même capacité de réduction d’ammoniac. Les résultats
ont révélé qu’au cours d’une semaine, il n’y a eu aucun avantage significatif à augmenter la
fréquence de vidange ou à procéder à la séparation solide-liquide pour réduire les émissions
de gaz carbonique, de méthane et d’odeurs. Les différents systèmes de gestion des
déjections n’ont pas eu d’impact sur le caractère hédonique.
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