Au Québec, la production porcine constitue une partie importante du secteur agricole. Le rapport trimestriel sur le porc, produit par Agriculture et Agroalimentaire Canada (2004a), présente les principaux producteurs mondiaux de porcs entre 2002 et 2004. Parmi ceux-ci, le Canada se loge au 5e rang, juste derrière le Brésil. Au niveau national, le Québec est la province la plus productive.Au Québec, les déjections de 98,2% des unités porcines sont gérées sous forme liquide (Pigeon, 2003). Cette gestion peu coûteuse est appropriée dans un contexte où l’hygiène et le contrôle sanitaire doivent être élevés. Cependant, la gestion conventionnelle par vidange gravitaire (pull plug) favorise, entre autre, des émissions élevées de gaz et d’odeurs en plus de générer d’importants volumes de lisier.
En 2002, un moratoire a été décrété interdisant le développement de la production porcine québécoise pour 24 mois dans le but de permettre, entre autres, le développement de nouveaux procédés pour équilibrer le bilan phosphore des entreprises agricoles et diminuer les odeurs. Il est donc souhaitable que de nouvelles technologies de traitement, permettant à la fois de réduire l’émission d’odeur et de gaz dans les bâtiments et d’obtenir une matière fertilisante adaptée au besoin des cultures, soient mises en place.
C’est dans cette perspective que le projet intitulé « Évaluation technico-économique d’un système de séparation liquide-solide des déjections à la source dans un bâtiment porcin et les impacts sur l’environnement » a été mis sur pied conjointement par l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement inc. (IRDA) et le Centre de développement du porc du Québec inc. (CDPQ).
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