Au cours des dernières années, la globalisation des marchés a fait ressortir de manière criante le besoin de conserver des standards élevés afin d’assurer le maintien de la santé des animaux de consommation ainsi que celle de la population. L’existence de maladies animales endémiques causant des pertes économiques importantes et la menace de nouvelles maladies en émergence, la biosécurité à la ferme, le respect de l’environnement, les zoonoses et la santé publique, l’antibiorésistance, la salubrité alimentaire et le bien-être animal font maintenant partie de la réalité de l’agroalimentaire québécois. La Faculté de médecine vétérinaire (FMV) de l’Université de Montréal est un joueur clé en agriculture et agroalimentaire puisqu’elle est la seule institution québécoise à offrir un programme de formation en médecine vétérinaire ainsi que des programmes de deuxième et troisième cycle conduisant à la formation de spécialistes et de chercheurs en santé animale. La présence à la Faculté de chaires de recherche du Canada, de chaires de recherche industrielles, d’une dizaine de groupes de recherche, d’un regroupement stratégique du FQRNT en infectiologie porcine et d’un réseau canadien de recherche du CRSNG sur la mammite bovine témoigne du dynamisme et du leadership de l’institution en recherche. La Faculté offre également de nombreux services importants au secteur agricole via son Centre hospitalier universitaire vétérinaire (CHUV) et son Service de diagnostic. Afin de répondre aux grands enjeux identifiés dans ce mémoire et ainsi contribuer à l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois, la FMV propose les quatre recommandations suivantes : 1) Soutenir le maintien de l’agrément complet par l’AVMA de la seule faculté de médecine vétérinaire au Québec afin de conserver la réputation de la formation vétérinaire universitaire québécoise et ainsi la réputation internationale du statut sanitaire du cheptel québécois; 2) Développer une approche concertée permettant d’assurer la formation d’un nombre suffisant de vétérinaires généralistes et spécialistes afin de combler et d’anticiper les besoins d’expertise en prévention, diagnostic et traitement des maladies animales, en salubrité alimentaire et en santé publique; 3) Investir de façon substantielle en recherche et dans la formation de chercheurs en santé animale afin que le secteur agroalimentaire québécois puisse innover en bénéficiant des percées technologiques et soit en mesure de répondre promptement et efficacement aux problématiques émergentes; 4) Appuyer le Centre hospitalier universitaire vétérinaire et le Service de diagnostic de la FMV pour qu’ils puissent réaliser leurs missions de service à la collectivité et de formation de spécialistes pour le secteur agroalimentaire.